
Ce nouvel opus de Horse Raddish s’aventure sur le chemin de la création originale.
Toujours sur le crédo du « do it yourself » en termes de production, cet
album explore de nouveaux territoires imaginaires. Inspiré du folklore
yiddish, du jazz et des musiques actuelles, le propos évite l’exercice
de style, revendique plus de singularité. Les idées sont foisonnantes,
tantôt rock , tantôt baroques, pour un imaginaire contenu ou dévoyé qui
se déplace entre tendresse, humour ou rage .
Haskalah : titre de l’album emprunté au mouvement du même nom initié par Moses Mendelssohn au milieu du XVIII ème siècle , évoque la révolution des lumières à travers le filtre de l’identité juive dans une vision moderniste, une pensée réformée en quête d’une société utopiste et humaniste. un voeux plus païen que pieux qui nous fait voyager aux confins d’un univers fantastique, bariolé de couleurs éclatantes et de mélange de cultures. On y devine aisément des super héros désarmés, personnages en quête d’amour universel ou intime qui s’intéresseraient aux domaines profanes tels que la littérature, la philosophie, la musique et les mathématiques . Aboutissement de plusieurs années de concerts ou la force narrative a pris toute sa place , ces univers militent pour un folklore du lendemain, ponctués de quelques virgules musicales qui évoquent la double culture et fluidifient les transitions.